Anastase Mikoyan, vice-Premier ministre de l'URSS
"Nous pensons avoir la liberté de la presse. Quand un millionnaire possède à lui seul dix journaux et que dix millions de gens n'en possèdent aucun, ce n'est pas la liberté de la presse."
Son parcours
Anastase Mikoyan fut un "Bolchevik de la première heure," impliqué dans plusieurs épisodes décisifs de la création de l'Union Soviétique. Il fut l'un des plus hauts dirigeants de l'Union Soviétique et fit figure d'exception, servant - et survivant à - quatre Secrétaires généraux, de Lénine à Brejnev.
Né à Sanahin, dans la province de Lori en Arménie, il fut élève dans des écoles arméniennes et entra au séminaire, qu'il abandonna, dès que sa vocation s'émoussa, s'intéressant de plus en plus à la cause du socialisme.
Il fit partie du collectif Bakou 26, un groupe de commissaires qui occupa Bakou lors de la révolution bolchevique. Ils en furent chassés suite à un conflit avec la Fédération Révolutionnaire Arménienne et ses alliés, puis capturés, 25 commissaires étant exécutés, alors que Mikoyan en réchappa mystérieusement, on ne sait comment.
Son soutien à Staline à la mort de Lénine en fit un allié du dictateur et l'amena à de hautes fonctions au sein du gouvernement soviétique.
Malgré son alliance avec Staline - et sa complicité ambiguë dans la violence paranoïaque de ce dernier - il joua un rôle clé en aidant l'Union Soviétique à se rétablir. Survivant des purges de Staline avec qui il était très lié, il réalisa à quel point il avait côtoyé la mort - et s'enfuit. Mikoyan devint un proche allié de Nikita Khrouchtchev et l'aida dans son entreprise de déstalinisation.
Comptant parmi les conseillers de confiance de Khrouchtchev, Mikoyan fut envoyé à Cuba rencontrer Fidel Castro lors de la crise des missiles, qu'il négocia avec succès. Il fut aussi envoyé aux États-Unis pour une offensive de charme qui fut généralement bien accueillie.
Fait marquant
Mikoyan fut chargé d'introduire plusieurs aliments sur le modèle américain en Union Soviétique, dont les hamburgers, les hot-dogs et les glaces à la crème, qu’il raffolait.
Pour en savoir plus
Mikoyan's "Mission Impossible" in Cuba - George Washington University
