User Story

Je vis à Montréal au Québec au Canada. Ce dont je suis le plus fière de mes origines arméniennes, est le fait qu'aucun membre de ma famille - proche ou lointaine, maternelle ou paternelle - n'ait renié sa foi catholique pour sauver sa vie.

Dans un discours prononcé à l’occasion des 15 ans de l’Université américaine en Arménie, son président, Haroutioun Armenian, rendit hommage à la mémoire du Professeur Khosrof Yeramian. Il rappela le modèle « d’excellence et d’intégrité » qu’incarna cette figure de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et de la communauté arménienne du Liban.

Ma réussite a été certainement de transmettre cet héritage à mes deux fils qui sont arméniens. J’ai aussi apporté ma pierre à l’édifice de l’Arménie indépendante en créant le café de Paris de la rue d’Abovian qui est devenu une institution à lui tout seul à Erevan. Il demeure le témoignage vivant de mes deux cultures française et arménienne.

Je m’appelle Elisabeth Eaker, née Injarabian. Mon père s'appelait Papken Injarabian il est mort à 104 ans en 2010. Il était paraît-il le rescapé du génocide arménien le plus âgé de France.

Je suis fier de mes racines arméniennes. Le peuple arménien est un peuple courageux, persévérant, généreux et digne.

Mon arrière-grand-mère maternelle a été laissée pour morte et retrouvée à l'hôpital américain de Karpout (Kharberd, l’actuelle Elazig en Anatolie orientale) par ma grand-mère qui y travaillait comme infirmière.