La fratrie Akrabian

En plein cœur de la ville de Buenos Aires s'élève l'édifice abritant le vénérable Hôtel Wilton; un bâtiment des années 50 qui affiche avec orgueil les drapeaux arménien et argentin sur l'Avenida Callao. Ses propriétaires, la famille Akrabian, y voient un hommage rendu à leurs racines et à leur pays de résidence, "le paradis sur terre," comme l'appellera Kevork Akrabian, père de la fratrie que forment Sergio, Carlos et Cristina.
Propriétaires du mythique hôtel Wilton, point d’ancrage des Arméniens à Buenos Aires
French

Lucie Abdalian

Élue “meilleure actrice” aux « Récompenses du Cinéma National Arménien », et lauréate du « Prix Céleste » pour l’art contemporain, Lucie Abdalian est une artiste pluridisciplinaire. Elle est ce qu’elle est parce qu’elle est passionnée par ce qu’elle fait. Sa vie actuelle de New-Yorkaise à l’esprit libre et ouvert sur le monde, fascinée par l’humanité et la culture, est plus le résultat du hasard que le désir résolu d’accéder à la célébrité. Malgré les horreurs de la guerre et la migration forcée qu’elle a vécus dans sa jeunesse, elle a construit sa vie autour de la beauté de l’Art.
L'Arménie a été une renaissance pour cette artiste contemporaine
French

Brenda Vaneskeheian

La chanteuse argentine Brenda Vaneskeheian est fière de tenir entre ses mains cette Bible qui a appartenu à son arrière-grand-mère. Celle-là même qui l'aida à survivre durant les déportations.
La petite fille qui n'a jamais oublié qui elle était
French

Vahagn Hayrapetyan

Vahagn Hayrapetyan, élève de Barry Harris et Frank Hewitt, « artiste honoré par la République d’Arménie », est un pianiste de jazz, chanteur et compositeur accompli. Il est aussi le fondateur et dirigeant du groupe de jazz-rock avant-gardiste « Katouner » (« Les Chats»). Alors qu’il avait huit ans, son grand-père débitait des noms de villes, et Vahagn lui demanda de les marquer sur une carte et de les relier avec des traits. Il ne pouvait savoir que l’homme, un rescapé du génocide, traçait en fait la route de son salut.
Comme dans un film
French

Jivan Gasparyan

Jivan Gasparyan, un “Maître du duduk” de notoriété internationale, affirme que malgré la douleur que chacun porte en son cœur, il n’y a pas besoin de se lamenter. Nous devons continuer à vivre. « Les blessures de la planète peuvent être soignées, mais celles du cœur ne le peuvent pas », citant les lignes d’une chanson qu’il a composée. A travers les mélodies de son duduk, il présente au monde à la fois les blessures ineffaçables des Arméniens, mais aussi leur passion à vivre et à créer.
Un Maître du Duduk sauvé par son instrument
French

Thierry Vendome

Sensible et talentueux, l’artiste aime faire cohabiter le bois flotté, le diamant, l’or avec l’éclat d’obus et la rouille. Grand voyageur, Thierry a arpenté les montagnes d’Arménie d’où il a rapporté des éclats d’obsidienne, des pierres et matériaux divers délaissés par le temps qu’il a pris soin de redonner sens et vie à travers ses créations. Sa collection arménienne témoigne d’une rencontre solaire avec l’âme d’un peuple qu’il a appris à aimer sur le tard. C’est que l’artiste a à cœur de rapprocher des matières que tout oppose. Comme si toute harmonie n’était possible qu’au travers des extrêmes : l’ancien et le moderne, le sacré et le profane... Derrière chaque bijou il est une histoire qui se raconte, nous avons voulu entendre la sienne.
Poète de la joaillerie
French

Marc Nichanian

Voici plus de trente ans qu’il philosophe en français, la langue de l'école, en arménien - cette langue survivante réappropriée de haute lutte - et en anglais acquis aux États-Unis. Philosophe, germanisant, Marc Nichanian est avant tout un « professeur itinérant » qui a enseigné la langue et la littérature arménienne à Paris, à Vienne, à Jérusalem, à Los Angeles, à New York, à Beyrouth, plus récemment à Istanbul. Il n’y a pas de contrainte de lieu pour cet homme qui a marqué tout un pan de l’histoire de la pensée arménienne en diaspora. Nous l’avons retrouvé dans la lumière éclatante de Lisbonne où il habite au milieu de ses livres.
La Catastrophe pour héritage
French

Nare Karoyan

La pianiste Nare Karoyan a grandi à Erevan, entourée d'art contemporain et de dizaines de disques vinyles. Cette ambiance à part, née de l'émergence de divers moyens d'expression, reste pour elle une inépuisable source d'énergie. Dans sa quête pour affiner ses talents artistiques, Nare a eu l'honneur de travailler avec des personnalités uniques comme Pascal Devoyon, Pierre-Laurent Aimard, Peter Eicher, Anthony Spiri et Gérard Buquet. Mais rien de tout cela n'aurait été possible sans Boghos Noubar Pacha - un riche Arménien qui racheta ses arrière-grands-parents orphelins à des Turcs et à des Kurdes lors du génocide arménien et leur procura une vie nouvelle. Nare nous raconte l'histoire de sa famille avec ses mots.
"Ma famille fut sauvée grâce à Boghos Nubar Pacha"
French

Arsinée Khanjian

"Tu as conscience d'exister quand quelqu'un en face de toi reconnaît ta présence et ton parcours. Tant que ce qui s'est passé il y a 100 ans ne sera pas pleinement reconnu, il n'y aura pas de réconciliation pour ce pan de notre histoire, même s'il faudra des siècles," déclare l'artiste Arsinée Khanjian.
"Quatre générations et 100 ans plus tard, nous devions retourner en Turquie et dire simplement que nous sommes encore là"
French

Atom Egoyan

"Mon père s'est rendu en Arménie à l'époque soviétique; il est allé à Tsitsernakaberd et n'était plus le même à son retour. Il craqua et pleura, debout à côté de la flamme éternelle. Comme si les piliers l'avaient écrasé. Il pleure encore quand il en parle. Je n'ai compris la nature et la signification de Tsitsernakaberd que lorsque j'ai visité le mémorial," déclare le cinéaste Atom Egoyan.
Cinéaste arméno canadien à la recherche de son identité
French

Hovsep et Nevarte Deyirmendjian

Hovsep Deyirmendjian aurait pu mener une brillante carrière d’avocat, de médecin ou de journaliste, si son existence n’avait été brutalement bouleversée par le cataclysme de 1915… Fils d’enseignant, petit-fils de meunier, Hovsep s’est reconstruit en France où, avec Nevarte, il eut quatre enfants qui ont servi la France dans leur domaine respectif : l’éducation, l’industrie, la culture ou la santé. Jacques, le deuxième de la fratrie, reçu à l’Ecole Polytechnique en 1964, a occupé différents niveaux de responsabilité jusqu’à celui de Directeur Général de Gaz de France, Délégué à l’International et a été notamment chargé des grandes négociations concernant les approvisionnements en gaz naturel du pays. Aujourd’hui, il sort de sa réserve non pas pour évoquer son parcours mais, d’un commun accord avec sa sœur et ses frères, pour honorer la mémoire de leurs parents, Hovsep et Nevarte.
Au service de la France et de la nation arménienne
French

Margaret Ajemian Ahnert

Margaret Ajemian Ahnert est née à New York et a grandi dans le Bronx. Elle est titulaire d'un mastère en beaux-arts et littérature du Goucher College de Baltimore et d'une licence du Goddard College dans le Vermont. Elle est aussi diplômée de la Barnes Foundation of Fine Arts. Elle a été aussi conférencière au Metropolitan Museum of Art et enseigné la critique d'art dans le cadre du programme "Art Goes to School" dans des écoles primaires.
Ecrivaine, et philanthrope américaine, dépositaire de la mémoire familiale
French

Isabelle Kevorkian

Mon arménité m'est "tombée dessus" lors de la publication de mon premier roman "Cet enfant que tu m'as volé" aux éditions Les Oiseaux de papier. Un thriller passionnel, librement inspiré des tragédies grecques en particulier de la figure de Médée. Quelques temps plus tard, je me suis souvenue de ce fait divers : un père de famille avait assassiné sa famille une nuit de printemps 1984, et sa fille, Marie-Hélène était mon amie. J'avais 15 ans.
"J'écris, précisément pour tracer ce parcours singulier"
French

Mikhaïl Piotrovsky

L'intérêt de Piotrovsky pour l'Orient n'est pas fortuit : ses parents, Boris Piotrovsky et Hripsimé Djanpoldajian, étaient des archéologues réputés, et lui-même est né à Erevan.
Le directeur du Musée de l'Ermitage évoque l'esprit arménien
French

Mariam Merabova

Le nom de la chanteuse Mariam Merabova, qui vit à Moscou, est familier des mélomanes et des patrons de clubs de jazz. Elle reste discrète tout en faisant les chœurs pour les candidats à l'Eurovision originaires de Russie, d'Arménie, de Biélorussie et d'Ukraine. Sa consécration est venue en 2014, lorsqu'elle participe à la version russe de l'émission de télé-crochet "The Voice," ensorcelant le public par sa force d'expression et sa musicalité. Passée du jazz underground au-devant de la scène russe, Merabova voit la célébrité comme quelque chose d’éphémère. L'objectif premier de la chanteuse est de rester fidèle à elle-même et à ses racines.
étoile de jazz arméno russe arrimée à ses racines
French